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Recensions Témoignages

Libérez Tombouctou !

Broché: 256 pages Editeur : TALLANDIER (26 février 2015)
Collection : Témoignage
Langue : Français
ISBN-13 : 979-1021008557
ASIN : B00MF8NZSE
Dimensions : 21,5 x 2 x 14,5 cm

 Libérez Tombouctou !

Il est dans la nature de beaucoup de raconter ce qu’ils ont vécu au cours de circonstances extraordinaires. Le colonel Frédéric Gout n’a pas fait exception à la règle en publiant ses souvenirs de guerre. Après quelques mois passés au Mali en début 2013 à traquer les combattants d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique), il a tenu à relater son expérience, de l’annonce de l’engagement au retrait des opérations. Commandant le groupe aéromobile au sein de la brigade Serval, Frédéric Gout plonge le lecteur au cœur de l’action. Plaisant à lire, le récit confirme l’excellence des matériels engagés ainsi que le professionnalisme des soldats engagés dans cette fameuse opération Serval, destinée à libérer le Mali de la menace islamiste. Le témoignage est vif. Comme tout bon militaire, le narrateur sait aller droit au but. A y regarder de plus près, il n’est pas impossible que ce qui fait la force du récit soit la source, pour une part, de certaines faiblesses qui, si elles ne sont pas rédhibitoires, laissent une étrange impression. Le lecteur habitué au récit des batailles d’autrefois doit s’y faire : la guerre d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celle d’hier. Adieu les gros bataillons et bienvenue à de petits groupes supérieurement entraînés, capables de délivrer une terrible puissance de feu. Au-delà de ces changements d’ambiance et ces considérations tactiques, Libérez Tombouctou est de nature à perturber l’habitué des récits classiques. Sans qu’il faille remonter loin, on est loin de Paul Carrel (Ils arrivent) ou de Cornelius Ryan (La bataille de Berlin). Guerre de techniciens et de professionnels, la guerre au Mali est l’archétype de la guerre asymétrique et impersonnelle d’aujourd’hui, une guerre du faible au fort où le vainqueur final n’est pas toujours celui que l’on croit. A noter : ces figures de style agaçantes attachées à ce sabir politiquement correct qu’on utilise dans les armées : on ne doit plus dire « ennemi » mais « élément ». Un véhicule « impacté » signifie qu’il a été « détruit », et ainsi de suite…

 

Frédéric Gout, Libérez Tombouctou !, Tallandier, 2015, 256 pages, 18.90 €

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Histoire Recensions

Les cent derniers jours d’Hitler

Broché : 277 pages
Editeur : Perrin (12 mars 2015)
Langue : Français
ISBN-10 : 2262050236
ISBN-13 : 978-2262050238
Dimensions : 29,5 x 2,5 x 23,5 cm

 Les cent derniers jours d’Hitler

Une fois de plus, en spécialiste reconnu de la Seconde Guerre mondiale, Jean Lopez vient de frapper un grand coup. Dans ce livre grand format, illustré de photographies pour la plupart inédites, il raconte jour après jour l’agonie du III° Reich, celui qui, dans l’esprit fumeux et hystérique de son inventeur, devait durer mille ans. Cette « chronique de l’apocalypse » s’attache principalement à relater les « derniers jours de la vie du Führer […], ses déplacements, ses proclamations, ses actes de gouvernement et de commandement militaire, sa vie quotidienne et ses humeurs… » Dans un Reich dont le territoire se réduit comme une peau de chagrin, pilonné jour et nuit par l’aviation alliée, menacé par une Armée rouge surpuissante, se vit le dernier acte du gigantesque drame qui avait commencé six ans plus tôt. Dans une Europe qui globalement, vit en paix depuis 1945, on a du mal à imaginer la violence barbare qui s’est déchaînée. Avec son talent coutumier, Jean Lopez a su recréer l’ambiance de cauchemar propre à ce drame d’une ampleur inouïe. Dans une Allemagne en proie à la destruction, hantée par l’arrivée du rouleau compresseur soviétique avide de vengeance, alors que la guerre est perdue, le système nazi accomplit jusqu’au bout son œuvre de destruction. A l’égard de son propre peuple d’abord, appelé à suivre le régime au fond du gouffre : les tièdes, à commencer par les déserteurs, sont impitoyablement éliminés. Et plus généralement à l’égard de toute vie humaine. On demeure confondu de penser que, jusqu’au bout, la machine concentrationnaire poursuit son travail de mort. Alors que tout est perdu, le nazisme entend gagner du temps pour achever l’anéantissement du peuple juif et des slaves, ces races jugées dégénérées par celle des « seigneurs ». A l’aide de nombreux témoignages, fort des plus récentes avancées de la recherche historique, Jean Lopez retrace le calvaire d’une Europe en proie à la mort et au chaos. Alors qu’il n’y a plus d’issue, Hitler lance ses ultimes ressources pour continuer d’alimenter le brasier qu’il avait allumé en 1939 avec la torche de la fureur.

On ne saluera jamais assez la fluidité du style et la clarté du propos, marques de fabrique des ouvrages signés Jean Lopez. Ce livre s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs.

 

Jean Lopez, Les cent derniers jours d’Hitler, Perrin, 2015, 277 pages, 24.90 €

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Recensions Témoignages

A la rencontre des Français

Broché: 320 pages Editeur : Le Cherche Midi (7 janvier 2015)
Collection : Documents
Langue : Français
ISBN-10 : 2749140501
ISBN-13 : 978-2749140506
Dimensions : 22 x 2,7 x 14,1 cm

 A la rencontre des Français

Comme un certain nombre d’hommes politiques, le député des Pyrénées Jean Lassalle est de plus en plus inquiet : les Français n’ont plus confiance en leur pays. Ils sont habités par un sentiment décliniste que rien ne paraît vouloir enrayer. Les causes de ce malaise sont diverses : beaucoup ne reconnaissent plus le pays dans lequel ils sont nés et ont grandi. Désireux de prendre en compte la méfiance du peuple à l’égard des élus et des décideurs, Jean Lassalle a entrepris de réaliser un tour de France à pied pour aller à la rencontre des Français. Pour le député des Pyrénées, il devient urgent que le personnel politique quitte le confort des palais nationaux pour rencontrer les électeurs, à seule fin de les écouter. Que ce soit dans les cités dites sensibles ou dans les déserts ruraux, Jean Lassalle a eu le temps de sentir l’humeur maussade et pessimiste d’un peuple qui ne croit plus en son avenir. Il faut bien dire que le constat n’invite pas à l’optimisme. Bien sûr, avec son esprit gaulois, le Français a toujours été prompt à râler. Son insatisfaction chronique est un peu sa marque de fabrique. Le problème, c’est qu’ici l’ensemble de compteurs sont au rouge : paysans se débattant dans les dettes, France précaire des sans-emploi et des sans-dents, sentiment de résignation, peur d’une mondialisation privilégiant la finance, etc. Le marcheur a raison de mettre en avant ce qui subsiste – et qui n’est pas mince – de philanthropie et qui se vit en particulier dans le bénévolat et l’esprit associatif. Il n’empêche : même ces derniers paraissent en recul, le chacun pour soi et l’individualisme gagnant sans cesse sur l’esprit communautaire. Au fil de ces rencontres, du petit chef d’entreprise, au fonctionnaire, à l’agriculteur et au retraité, le lecteur découvre un paysage éclaté et désespérant, comme si les Français ne s’aimaient plus, comme s’ils avaient du mal à faire société. Certains, d’ailleurs, ne cachent pas le sentiment jusqu’au-boutiste qui les anime lorsqu’ils confient au député leur envie de « tout faire péter ». Une France disparaît, une autre naît. Devant tant d’incertitudes, les attitudes de repli n’ont rien de surprenant. Il était salutaire qu’un député prenne le pouls de cette France qui désespère, une France éloignée des centres de décision, là où, au contraire, souffle le vent plus optimiste des Français qui ne craignent pas la mondialisation.

 

Jean Lassalle, A la rencontre des Français, Le Cherche-Midi, 2015, 318 pages, 17 €

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Histoire Recensions

Inferno – La dévastation de Hambourg (1943)

Broché : 424 pages
Editeur : Perrin (8 janvier 2015)
Langue : Français
ISBN-10 : 2262038511
ISBN-13 : 978-2262038519
Dimensions : 24 x 3,3 x 15,5 cm

 Inferno : La dévastation de Hambourg (1943)

Après un premier ouvrage consacré aux nombreux drames qui suivirent la signature de la paix en mai 1945, l’historien britannique Keith Lowe récidive dans la narration de la terreur et de la destruction. Ames sensibles s’abstenir ! Dans ce livre de bout en bout passionnant, l’auteur nous fait revivre les jours et les nuits d’horreur durant lesquels la ville de Hambourg fut, en 1943, rayée de la carte. Du 27 juillet au 2 août, des raids aériens alliés incessants vont plonger la principale métropole de l’Allemagne du nord-ouest dans l’horreur. Vagues après vagues, bombardiers anglais et américains se succèdent pour mettre la ville à genoux. Le but est double : créer un traumatisme au sein de la population allemande et détruire les chantiers de sous-marin situés dans la zone portuaire. Pour être plus précis, les Américains bombardent le jour. Croyant davantage dans la protection qu’offre la nuit, les Anglais jettent tapis de bombes sur tapis de bombes, le plus souvent sur les quartiers d’habitation. Après trois énormes bombardements, la ville semble tenir le choc. Mais le plus dure reste à venir. Le 2 août, un orage de chaleur va décupler les effets des milliers de bombes jetées par quelque neuf cents appareils du Bomber Command. En cette nuit cataclysmique, un ouragan de feu – poussé parfois jusqu’à 1 400 C° – va précipiter dans la mort 45 000 personnes. Ce bombardement a laissé une trace dans la mémoire collective. Comme l’écrit l’auteur : « Au cours des années qui suivirent la catastrophe, la tempête de feu de Hambourg fit l’objet d’études scientifiques très approfondies, et les chercheurs en conclurent qu’aucun autre grand incendie, dans l’histoire documentée, ne l’a jamais égalé en intensité. » (p. 212)

Le récit de Keith Lowe pose une nouvelle fois la question de l’efficacité des bombardements massifs. Lancés pour briser le moral des populations civiles et hâter la paix, ils vont, une fois de plus, s’avérer totalement improductifs. Bombarder des villes ayant peu ou pas d’intérêt stratégique, anéantir des milliers de civils au prix de la destruction de centaines d’appareils alliés n’eut au final qu’un impact limité sur l’issue de la guerre. En termes stratégiques, le seul intérêt des bombardements était d’aspirer des moyens qui feraient défaut à la Whermacht sur des fronts terrestres. Fallait-il, pour cela, arriver à de tels massacres ? La question n’a pas encore trouvé sa réponse définitive.

 

Keith Lowe, Inferno, Perrin, 2015, 424 pages, 24 €

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Histoire Recensions

Bérézina

Broché : 199 pages
Editeur : Guérin (22 janvier 2015)
Collection : Démarches
Langue : Français
ISBN-10 : 2352210895
ISBN-13 : 978-2352210894
Dimensions : 21 x 1,5 x 13,2 cm

 Bérézina

Les débuts de siècle sont l’occasion de célébrer de maintes façons l’épopée napoléonienne. De 2004 (sacre de Napoléon à Notre-Dame) à 2021 (mort de l’Empereur à Sainte-Hélène), chaque année donne l’idée de se plonger dans la geste impériale. L’écrivain-voyageur Sylvain Tesson n’a pas attendu une quelconque célébration officielle pour prendre les devants. En 2012, avec quelques potes, dont des Russes, il a effectué à moto – un vieux side-car soviétique de marque Oural – le trajet qu’avaient réalisé, depuis Moscou, les survivants de la Campagne de Russie. En octobre 1812, dans une ville complètement détruite, l’Empereur Napoléon, navré du rejet de ses offres de paix par le tsar Alexandre I°, ne voyait plus d’autre recours que de regagner la France au plus tôt. C’était jouer gros car la neige, qui tomba d’abondance dès octobre, annonçait un hiver rigoureux. Deux siècles après, on demeure stupéfait devant les efforts surhumains déployés par des soldats marchant dans le froid sans nourriture. Encore ébahi par les exploits de la Grande Armée, Sylvain Tesson a effectué en une douzaine d’étapes les 2 500 kilomètres séparant Moscou de Paris. Il les a faits à sa façon : bravache et décalée. Bérézina offre le mélange des souvenirs du motocycliste contemporain et des pensées que lui procure cette équipée sauvage car, n’est-ce pas, « le mouvement encourage la méditation. La preuve : les voyageurs ont toujours davantage d’idées au retour qu’au départ. » (p. 177) Pour le reste, les habitués de la verve « tessonienne » ne seront pas dépaysés : l’auteur et ses acolytes ne se prennent jamais trop au sérieux, balançant entre souvenirs mélancoliques et rasades de vodka.

Il y a toujours de l’intérêt à lire Tesson : pour les histoires qu’il raconte, les souvenirs qu’il livre ainsi que son regard sur le monde qui tourne, un regard souvent impertinent et critique. Alors que notre monde porte au pinacle modes, consommation et réussite individuelle, voilà longtemps que Tesson s’est rallié à l’enthousiasme des soldats de l’Empire qui, eux, combattaient pour la gloire et l’honneur. La destinée du grognard, c’était la gloire ; l’horizon de l’individu d’aujourd’hui, c’est le shopping.

 

Sylvain Tesson, Bérézina, Editions Guérin, 2015, 199 pages, 19.50 €

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Recensions Religion

Les ressources de la foi

Broché : 274 pages
Editeur : Salvator (22 janvier 2015)
Collection : Forum
Langue : Français
ISBN-10 : 2706712600
ISBN-13 : 978-2706712609
Dimensions : 22 x 2 x 14,5 cm

 Les ressources de la foi

Le P. Henri-Jérôme Gagey, enseignant à l’Institut Catholique de Paris, vient d’écrire un ouvrage de réflexion consacré au présent et à l’avenir proche de l’Eglise catholique en France. Intitulé Les ressources de la foi, le livre du P. Gagey se donne pour mission d’explorer les conditions de l’évangélisation dans la France de 2015. Selon lui, devant cette « crise sans précédent », l’Eglise doit faire preuve d’imagination. Elle doit le faire en sachant qu’il n’existe pas de solutions pastorales miraculeuses et que « la nouvelle évangélisation se présente comme une opération complexe de déchiffrement de la situation et d’invention du nouveau style de vie d’Eglise. » (p. 40). On sent dans ces propos une référence à certains travaux du P. Ghislain Lafont, lui aussi désireux d’ « imaginer l’Eglise catholique ». Malheureusement, trois freins bloquent l’imagination. Il faut en effet en finir avec trois idées bien ancrées. L’Eglise n’est plus l’institution rituelle du salut qu’elle a été durant des siècles ni ce corps théologico-politique désireux, comme l’Etat, de s’ériger en société parfaite. En dernier lieu, même si l’on peut éprouver quelque nostalgie à l’égard de la civilisation paroissiale d’autrefois, le système paroissial apparaît lui-même de plus en plus inopérant. Alors que la société n’a que faire de l’Eglise et de la foi, la tentation des communautés pourrait être de se calfeutrer. Avant d’aller plus loin, l’auteur a tenu à faire un tour du côté des tenants de la pastorale d’engendrement ; soucieuse d’une saine coopération entre l’Eglise et la société, elle est susceptible de donner les outils nécessaires à la revitalisation de la foi. Car, dans l’ère du vide qui caractérise l’époque, l’Eglise n’a pas dit son dernier mot. Le philosophe Marcel Gauchet estime, par exemple, « que l’Eglise pourrait bien reprendre pied en se présentant comme une ressource pour la construction du sujet postmoderne fragilisé. ». Oui, l’Eglise a une belle carte à jouer en se présentant comme un peuple de témoins à l’écoute de nouveaux arts de vivre, ce que H.-J. Gagey appelle « le service évangélique de l’humain ». L’Eglise n’est pas à appeler à devenir une contre-culture. Avec les ressources de la Parole et de la raison, elle puise à sa source pour aider les contemporains à avoir une vie bonne, une vie qui ne se réduit pas à la seule consommation.

 

Henri-Jérôme Gagey, Les ressources de la foi, Salvator, 2015, 274 pages, 21 €

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Histoire Recensions

Waterloo 1815

Broché : 315 pages
Editeur : Perrin (15 janvier 2015)
Langue : Français
ISBN-10 : 2262039402
ISBN-13 : 978-2262039400
Dimensions : 22 x 2,4 x 17,1 cm

 Waterloo 1815

Faute d’avoir commémoré à sa juste mesure l’éclatante victoire d’Auterlitz (1805 – 2005), peut-être la République cherchera-t-elle à « équilibrer la balance » en fêtant la défaite de Waterloo dont, en juin prochain, sera célébré le deuxième centenaire. Ainsi va la vie : nos dirigeants semblent préférer les raclées que se rappeler les triomphes de nos armées. D’ailleurs, si la délégation envoyée en Moravie en 2005 était des plus squelettiques, celle qui accompagnait les Britanniques se rappelant l’éclatant souvenir de Trafalgar était davantage étoffée. Curieuse nation qui préfère oublier ses victoires pour mieux se souvenir de celles de ses ennemis…

Thierry Lentz, l’actuel directeur de la Fondation Napoléon, a choisi de ne pas entrer dans cette polémique. Son livre figure parmi les premiers de la longue théorie des histoires de la bataille de Waterloo qui ne manquera pas de ponctuer l’année 2015. Nombreux sont les ouvrages de qualité à décrire par le menu les diverses phases de la batailles ; citons pour mémoire les Waterloo de Jacques Logie, Jean-Claude Damamme ou Alessandro Barbero, tous excellents. Habitué à des travaux de niveau universitaire et fort de connaissances encyclopédiques sur la période, Thierry Lentz a préféré écrire un livre pour Monsieur tout le monde. Facile à lire, doté d’une mise en page aérée, agrémenté d’illustrations de qualité, le livre de Thierry Lentz se place d’emblée parmi ces livres grand public qui, sans faire de bruit, en peu de pages, donnent l’essentiel. Phase après phase, c’est l’ensemble de la campagne de Belgique de ce mois de juin 1815 qui vaut l’objet de chapitres clairs et éclairants. Le lecteur averti n’attendra pas de révélations de ces pages ; peut-être même trouvera-t-il certaines phases de la bataille trop rapidement expédiées, cas, par exemple, de l’attaque mal montée du Ier Corps de Drouet d’Erlon. Mais l’intention de Thierry Lentz, l’un des meilleurs spécialistes de la période, n’était pas de raconter dans le détail ces jours funestes pour nos armes. Il s’agissait de donner un récit simple et circonstancié, compréhensible par tous et d’abord par les lecteurs peu au fait de la geste impériale. Dans ce cadre, le pari est pleinement réussi.

 

Thierry Lentz, Waterloo 1815, Perrin, 2015, 316 pages, 24.90 €