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Actualités Recensions

La philosophie devenue folle

Broché : 400 pages
Editeur : Grasset (19 septembre 2018)
Collection : essai français
Langue : Français
ISBN-10 : 2246811937
ISBN-13 : 978-2246811930
Dimensions : 14 x 2,6 x 20,5 cm

La lecture du livre de Jean-François Braunstein nous introduit dans un monde de fous. Il faut avoir le corps et l’esprit bien accrochés quand on sait à quelles extrémités des dingues veulent mener le monde. Comme chez ces apprentis sorciers il n’y a plus de limites, tout devient possible : Faire l’amour avec un animal, pas de problème ! Vous faire couper un membre qui vous gêne, pourquoi pas ! Quant au genre, masculin ou féminin, bah ! il a peu d’importance au final. Enfin, au bout du chemin, il faut s’occuper de faire mourir l’autre dans la dignité, en déterminant si sa vie doit se prolonger parce qu’elle ne vaut peut-être pas la peine d’être vécue. C’est le meilleur des mondes dans sa version trash, un monde ayant jeté par-dessus bord des siècles de civilisation, un monde impitoyable à l’égard des plus faibles, voilà ce que décrit et annonce J.-F. Braunstein. Que proposent les docteurs Frankenstein dont l’auteur décrit les travaux ? Tout simplement renverser l’ordre du monde. Au catalogue de leurs idées : la possibilité de dépasser le masculin et le féminin pour inventer son propre genre, donner toujours plus de droits aux animaux, banaliser les morts en disant qui a le droit oui pas de vivre. Merci à J.-F. Braustein de nous avertir du danger.

Jean-François Braunstein, La philosophie devenue folle, Grasset, 2018, 394 pages, 20.90 €

L’extrait : « Amputomanie, zoophilie, eugénisme, ce n’est là qu’un petit échantillon des questions qui se posent lorsque sont changées radicalement les définitions du sexe et du corps, lorsqu’est effacée la frontière entre l’homme et l’animal, lorsqu’on admet que toutes les vies n’ont pas la même valeur. » (p. 12)

 

 

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Biographies Recensions

Sophie de Habsbourg

Broché : 250 pages
Editeur : Perrin (25 janvier 2018)
Collection : Perrin biographie
Langue : Français
ISBN-10 : 226206539X
ISBN-13 : 978-2262065393
Dimensions : 14,2 x 2,7 x 21 cm

Dans cette biographie enlevée de Sophie de Habsbourg, on voit à quel point il peut être difficile à un roi, à un empereur, de se dégager des idées de son entourage. Mal mariée, Sophie de Habsbourg, princesse bavaroise d’origine, eut tôt fait de reporter son ambition sur l’aîné de ses fils, François-Joseph, destiné à avoir un très long règne. Réactionnaire, sensible aussi bien à l’idée nationale qu’à la démocratie, Sophie n’eut de cesse de mettre en avant la sauvegarde des monarchies autoritaires. Pour elle, les nations ne comptaient guère ; ce qui primait c’était l’idée que le pouvoir monarchique devait l’emporter et que s’il avait été battu en brèche il fallait avant tout le restaurer. Chez l’impératrice douairière, c’était plus qu’un souci : une obsession. Quant à Sissi, belle-fille de Sophie, Jean-Paul Bled est assez critique à son égard. On a fait de Sissi, écrit-il, une princesse moderne, « une sorte d’ancêtre de lady Diana » (p. 270). C’est oublier un peu vite qu’une impératrice, une reine ou une princesse ne s’appartiennent pas parce que leur devoir est d’incarner une idée et un principe qui dépassent de très loin leur personne.

Jean-Paul Bled, Sophie de Habsbourg, Perrin, 2018, 303 pages, 23 €

L’extrait : « Tout l’engagement de Sophie est précisément dicté par une haute conception  du principe monarchique jusqu’à son propre détriment. » (p. 268)

 

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Actualités Recensions

La guerre au français

Broché : 130 pages
Editeur : Les éditions du Cerf (23 mars 2018)
Collection : ACTUALITE
Langue : Français
ISBN-10 : 2204126764
ISBN-13 : 978-2204126762
Dimensions : 12,6 x 1,3 x 19,6 cm

Le livre un peu coup de gueule de Marie-Hélène Verdier tombe à pic tant la langue de Molière risque de partir en capilotade si l’on n’y prend garde. Il n’est qu’à entendre le discours propagé sur les ondes, à la télévision, à la radio, pour constater les dommages irréparables qui lui ont été causés. Certains intellectuels de la trempe d’un Renaud Camus ou d’un Alain Finkielkraut tentent bien de réagir, mais il est presque trop tard. Inculture, mauvais usage et conformisme s’allient dans ce qui s’apparente à une déconstruction. Regardez, par exemple, à quel point la mode des « c’est vrai que », « en fait » et autres « du coup » ont affadi les singularités d’une langue célèbre et célébrée pour son art de la nuance et la richesse de son vocabulaire. A cela il faut ajouter, ce que fait brillamment Marie-Hélène Verdier, les ravages créés par le langage dit inclusif, cette manie grotesque de féminiser des mots qui, durant des siècles, étaient englobants. L’auteur de ce petit livre montre, si besoin était, que l’idéologie ne fait jamais bon ménage avec les subtilités d’une langue.

Marie-Hélène Verdier, La guerre au français, Cerf, 2018, 133 pages, 12 €

L’extrait : « Et pas trop d’éveil : c’est du temps perdu. Les enfants ne le sont que trop, éveillés. A l’école, on transmet. » (p. 118)

 

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Actualités Recensions

Le grand abandon : Les élites françaises et l’islamisme

Broché : 576 pages
Editeur : L’artilleur (26 septembre 2018)
Collection : TOUC.ESSAIS
Langue : Français
ISBN-10 : 2810008353
ISBN-13 : 978-2810008353
Dimensions : 14 x 3,8 x 22 cm

L’abandon dont il s’agit est la renonciation à défendre la France, ce qu’elle a été et ce qu’elle est, refus opéré depuis trente à quarante ans par les élites économiques et politiques. Le général de Gaulle avait prévenu qu’il était impossible de mélanger de l’eau et de l’huile dans le même récipient ; il faisait bien sûr allusion à la guerre d’Algérie, dont la fin lui semblait la seule solution raisonnable. Ignorantes de l’histoire, déculturées, les élites actuelles ont opté pour une politique de gribouille visant à accueillir le plus largement possible. Aujourd’hui notre pays semble dans une impasse. Comment allons-nous aborder le futur avec d’un côté des lois de plus en plus libérales, notamment en matière d’éthique comme la PMA, et de l’autre des populations plus que jamais tentées par un islam rigoriste ? Ce choc entre l’eau et le feu, Yves Mamou en prend la mesure en expliquant les raisons et la manière avec lesquelles les élites ont abandonné le peuple français, lequel doit composer avec la désindustrialisation, l’appel à la consommation frénétique, les lois mémorielles, etc… et la montée d’un islam toujours plus revendicatif.

Yves Mamou, Le grand abandon, L’Artilleur, 2018, 571 pages, 22 €

L’extrait : « Comment des transformations aussi radicales ont-elles pu se produire  en France et en Europe sans débat politique citoyen, ni consultation des électeurs ? » (p. 10)

 

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Actualités Recensions

No society

Poche : 256 pages
Editeur : FLAMMARION
Collection : Champs actuel
Langue : Français
ISBN-10 : 2081451808
ISBN-13 : 978-2081451803
Dimensions : 11 x 1,2 x 17,7 cm

Un livre signé Christophe Guilluy est toujours un événement. La réflexion de fond ne change pas : à côté des grandes métropoles, à l’aise dans le bain de la mondialisation, la France périphérique tente vaille que vaille de tirer son épingle du jeu. Cette France des petites villes et du monde rural, c’est aussi la France populaire et celle des classes moyennes. Alors que notre pays a tant de mal à faire société, que le communautarisme menace, que des pans entiers du territoire se trouvent en voie de délitement, le bon sens voudrait que l’on choie la classe moyenne. Pourquoi ? Parce que c’est la classe modèle, celle que regardent ceux qui veulent s’intégrer. Or, « en détruisant économiquement et culturellement l’ancienne classe moyenne occidentale, et notamment son socle populaire, la classe dominante a créé les conditions de l’explosion des sociétés occidentales » (p. 82)  C’est l’existence de la classe moyenne qui peut pousser le nouvel arrivant à adopter des codes et une posture qui lui sont naturellement étrangères. Une société se trouve en capacité d’intégrer dans la mesure où elle est portée par un modèle culturel dominant. Le mépris des classes privilégiées pour les classes populaire et moyenne risque de signer la disparition progressive du bien commun. Décapant !

Christophe Guilluy, No society, Flammarion, 2018, 242 pages, 18€

L’extrait : “Ce mépris des nouvelles classes dominantes et supérieures pour leur propre peuple est à l’origine de l’éclatement des sociétés. » (p. 85)

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Histoire Recensions

Pierre Laval, un mystère français

Broché : 900 pages
Editeur : Perrin (18 octobre 2018)
Collection : Perrin biographie
Langue : Français
ISBN-10 : 2262040184
ISBN-13 : 978-2262040185
Dimensions : 15,5 x 4,2 x 24,1 cm

Renaud Meltz vient de signer là un maître-livre, ce qui se fait de mieux en matière de biographie. Au terme de plus de mille pages tirées au cordeau, il donne de Pierre Laval une image bien différente de celle donnée par nos traditionnelles images d’Epinal. Pour beaucoup, Laval incarne la figure du traître, de celui qui, passé les troubles de la Seconde guerre mondiale, n’a droit qu’à une chose : douze balles dans la peau. Loin de ces jugements à l’emporte-pièce, l’auteur donne de l’ancien avocat, ministre et Président du Conseil de Vichy une image plus mesurée. Pour médiocre qu’il fut, Pierre Laval s’avère au final un personnage infiniment complexe. L’auteur fait justice de la caricature qui a terni l’ancien Président du Conseil. Il relate le passé socialiste du jeune avocat monté à la capitale, sa proximité avec les humbles et son pacifisme foncier. Passé juillet 40, la suite est moins reluisante : mise à mort de la III° République, sympathie à l’égard des régimes totalitaires (« Je souhaite la victoire de l’Allemagne… »), création du STO, etc. Devenu le bouc émissaire d’un certain nombre de lâchetés, Pierre Laval, à l’issue d’une parodie de procès, finit sa vie sous les balles françaises. Sans faire mystère de ses compromissions et de sa médiocrité générale, on peut se demander, une fois le livre refermé, si Laval était le mauvais génie que l’on en a fait.

Renaud Meltz, Pierre Laval, un mystère français, Perrin, 2018, 900 pages, 35€

L’extrait : « Laval ne donne pas le sentiment de comprendre que le pays tout entier rejette l’Occupation comme une période non seulement malheureuse, mais aussi indigne. » (p. 1047)

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Histoire Recensions

Infographie de la Seconde Guerre mondiale

Broché : 200 pages
Editeur : Perrin (4 octobre 2018)
Langue : Français
ISBN-10 : 2262068259
ISBN-13 : 978-2262068257
Dimensions : 23,8 x 1,9 x 29,5 cm

Il existe maintes façons d’aborder le second conflit mondial ; celle initiée par Jean Lopez est probablement l’une des plus originales. En moins de deux cents pages, Jean Lopez et son équipe réussissent le tour de force de raconter la guerre, sous tous ses aspects, au moyen de graphiques toujours très lisibles même si parfois ils demandent beaucoup d’attention, chose normale au vu de la complexité d’actions comme le Débarquement. Si les opérations militaires tiennent le haut du pavé, comme il fallait s’y attendre, les autres aspects ne sont pas oubliés. Les pages concernant l’économie des belligérants, la liquidation du peuple juif, la Collaboration au sein de l’Europe occupée ou le déplacement des peuples à l’Est de l’Europe en 1945-1946 font l’objet de pages particulièrement éclairantes. Au terme de ce voyage dans ce chapitre terrible de l’histoire européenne et mondiale, des points saillants apparaissent, par exemple l’ampleur colossale des pertes soviétiques. Autre caractéristique : l’irrésistible montée en puissance de l’industrie américaine. En 1941, il fallait être fou… ou japonais pour oser s’attaquer à une telle puissance économique.

Jean Lopez (sous la dir.), Infographie de la Seconde Guerre mondiale, Perrin, 2018, 27 €

L’extrait : « Cet ouvrage est une source d’approfondissements, de découvertes, d’étonnements et de remises en question du savoir que chacun détient sur la pire horreur du XX° siècle » (p. 2 de l’avant-propos)

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Biographies Recensions

Marmont

Broché : 300 pages
Editeur : Perrin (7 juin 2018)
Collection : Perrin biographie
Langue : Français
ISBN-10 : 2262068054
ISBN-13 : 978-2262068059
Dimensions : 14,2 x 3 x 21,1 cm

Le maréchal Marmont fait partie des personnages sombres de notre histoire, un judas devant tout à celui qui l’avait élevé au faîte du pouvoir, Napoléon Ier. Le vocabulaire s’est d’ailleurs enrichi d’un nouveau mot, une ragusade étant le synonyme d’une trahison. Celle de Marmont, duc de Raguse (aujourd’hui Dubrovnik), date du printemps 1814, lorsqu’il livre à l’ennemi son corps d’armée et prend sur lui d’entamer des pourparlers avec l’envahisseur qui se trouve aux portes de Paris. Dans cette biographie qui se lit comme un roman, Franck Favier ne juge pas, se contentant de narrer le conflit intérieur d’un militaire qui ne voyait plus d’issue à la lutte perpétuelle de la Grande Nation contre le reste de l’Europe. Marmont a été marqué par la fatalité, endossant un habit trop grand pour lui. S’il ne mérite pas les opprobres dont le XIX° siècle l’a couvert, son aigreur et son ressentiment  à l’encontre de l’Empereur ont autant nui à sa cause que ses faiblesses.

Franck Favier, Marmont. Le maudit, Perrin, 2018, 361 pages, 23€

L’extrait : « Si on ne peut reprocher au maréchal la capitulation de Paris, la convention secrète échangée le 4 avril est contraire à l’honneur, à l’amitié, même faite pour sauver la patrie. » (p. 191)

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Histoire Recensions

La famille royale au Temple

Broché : 500 pages
Editeur : Perrin (16 août 2018)
Langue : Français
ISBN-10 : 2262070822
ISBN-13 : 978-2262070823
Dimensions : 15,6 x 3,1 x 24,1 cm

Pour un peu, on pourrait dire : La famille royale au Temple, c’est de la petite histoire. Or,  l’auteur prouve le contraire. Lorsque ce qu’on appelle de la petite histoire se trouve à la conjonction des tensions du formidable mouvement historique qu’a été la Révolution de 89, cela devient de la grande histoire. D’emblé Charles-Eloi Vial prévient le lecteur de la portée symbolique de l’enfermement de la famille royale au Temple : « L’emprisonnement du roi et de sa famille incarne parfaitement cette montée aux extrêmes de 1792, où la révolution « bourgeoise » de 1789, portée par les élites éclairées du Tiers, de la noblesse et du clergé progressiste, fut progressivement submergée par la masse populaire […] » (p. 18) Le récit décrit tour à tour les conditions de vie déplorables dans laquelle vécut la famille royale, la vie quotidienne au sein de sa prison, la suspicion quasi-pathologique des gardiens, le procès du couple royal… La famille royale au Temple donne à voir la France divisée de ce temps-là. A travers cet emprisonnement ce qui était donné à voir, en ses prémisses, c’était la fracture séculaire qui allait diviser les Français à propos de la Révolution, version très politique de qu’Emile Poulat appelait « la guerre des deux France ».

Charles-Eloi Vial, La famille royale au Temple, Perrin, 2018, 440 pages, 25€

L’extrait : « Voulu comme le symbole de la déchéance de Louis XVI, le Temple a au contraire servi de point de ralliement à ses défenseurs. Le martyre interminable de la famille royale constituait sans doute la pire façon de mettre fin à une monarchie multiséculaire. » (p. 348)

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Actualités Recensions

Décroissance ou toujours plus ?

Broché : 204 pages
Editeur : Pierre-Guillaume de Roux Editions (5 avril 2018)
Collection : PGDR EDITIONS
Langue : Français
ISBN-10 : 2363712374
ISBN-13 : 978-2363712370
Dimensions : 14 x 1,7 x 22,5 cm

Les dégâts infligés à notre planète sont si graves qu’il est plus urgent que jamais de réfléchir à l’avenir de notre espèce. Qu’en donc se débarrassera-t-on une bonne fois pour toutes de ce court-termisme mortifère ? Les hommes sont tellement gavés de croissance qu’ils n’arrivent pas à imaginer une autre suite à leur histoire que celle consistant à vouloir toujours plus. Pour éviter d’avoir à utiliser le mot de décroissance, un mot qui fait peur ou qui chagrine, on a inventé un oxymore : la croissance verte ou la croissance durable. Le gros problème de cette fameuse croissance verte, que l’on tait à longueur de journée, c’est que pour faire du propre il faut souvent faire du sale, l’exemple le plus visible étant les éoliennes. Halte au feu, la planète n’en peut plus ! C’est la raison pour laquelle Alain de Benoist privilégie la piste de la décroissance, la seule, face au massacre de la nature et à l’épuisement des ressources naturelles, est en mesure de nous tirer de l’ornière. Et, poursuit-il, « de répondre à la crise du sens que traversent des sociétés industrialisés ayant perdu tout repère. » (p. 33)

Alain de Benoist, Décroissance ou toujours plus ?, Pierre-Guillaume de Roux, 2018, 205 pages, 23.90€

L’extrait : « La cause fondamentale des problèmes écologiques n’est ni économique ni technique, mais fondamentalement politique et surtout idéologique. » (p. 22)