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Le nouvel âge de la bêtise

ASIN‏ : B0C2C1TQK9
Éditeur : ‎L’OBSERVATOIRE (20 septembre 2023)
Langue‏ : Français
Broché‏ : ‎315 pages
ISBN-13‏ : ‎979-1032928646
Poids de l’article ‏:‎ 388 g
Dimensions‏ : ‎13.6 x 2.4 x 21.4 cm

Quel que soit le nom qu’on lui donne – sottise, stupidité, connerie…-, la bêtise continue à bien se porter. Le progrès, notamment via les réseaux sociaux, lui a donné un joli coup d’accélérateur. Dans cet essai enlevé, Pierre-André Taguieff la traque jusque dans ses ultimes recoins. Si, bien entendu, elle concerne tous les domaines, c’est dans le champ politique que l’auteur met toute son ardeur à la débusquer. La bêtise en matière politique, avec ce qu’elle suppose d’inculture, de mauvaise foi et d’aveuglement, constitue un sujet mouvant, aux contours pas toujours bien définis, mais en perpétuel mouvement. Selon son humeur, le lecteur pourra considérer comme navrant ou pittoresque le comportement de ces politiciens, écrivains ou philosophes que leur intelligence aiguisée n’empêche pas de sombrer dans la plus épaisse bêtise. Une lecture salutaire.

Pierre-André Taguieff, Le nouvel âge de la bêtise, L’Observatoire, 2023, 315 pages, 23 €

L’extrait : « Il est à la fois terriblement banal et toujours surprenant de voir des personnes intelligentes et de grande culture se montrer  aveugles devant des faits qui crèvent les yeux, se soumettre à des idées reçues et se conduire comme des imbéciles dans leurs actions politiques. » (p.293-294)

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La cour des miracles

Broché : 384 pages
Editeur : Les éditions de l’observatoire (7 juin 2017)
Collection : EDITIONS DE L’O
Langue : Français
ISBN-13 : 979-1032900123
ASIN : B01N3AYAIB
Dimensions : 20 x 3,1 x 13 cm

 La cour des miracles

Un livre signé Michel Onfray est toujours un événement même si, publiant énormément, son auteur risque les redites et les approximations. Nombreux sont les domaines de prédilection d’un philosophe qui n’hésite jamais à se faire historien, historient des idées, de la psychanalyse, de la civilisation occidentale. Michel Onfray n’a jamais caché, même s’il affiche clairement sa résolution de ne plus voter, son intérêt pour la politique. Son dernier livre, La cour des miracles, est le carnet de campagne des dernières élections présidentielles. Michel Onfray raconte les présidentielles, depuis les primates de la droite et de la gauche, vue de sa fenêtre. Il ne le fait pas avec le dos de la cuiller et ose appeler un chat un chat, c’est dire si certains – voire beaucoup ! – en prennent pour leur grade. En plus de quatre-vingts chapitres nerveusement écrits, Onfray distribue les coups, ne trouvant guère d’excuses à une classe politique qui se situe au-delà même de la pure déception. Comme beaucoup de Français, Michel Onfray ne croit plus à la politique et à ses représentants. Il la juge comme une sorte de théâtre d’ombres n’ayant aucune prise sur le réel. Ce n’est pas que la classe politique soit corrompue ou malhonnête, c’est ailleurs que se situe le problème. Notre philosophe est persuadé que, depuis l’adoption du Traité de Maastricht en 1992 et l’arrivée massive de la mondialisation, la part essentielle des décisions politiques est prise à l’extérieur. Dans ces conditions, la politique devient un cirque où l’essentiel consiste à faire comme si. Ce tableau sans concession et un tantinet désespéré nous rappelle la fragilité de la démocratie, laquelle demeure, quoiqu’on en dise, « le pire des régimes à l’exception de tous les autres » (W. Churchill).

 

Michel Onfray, La cour des miracles, L’Observatoire, 2017, 376 pages, 17€