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Biographies Recensions

Richard III

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (14 avril 2022)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 504 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262087075
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262087074
Poids de l’article ‏ : ‎ 690 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.6 x 3.5 x 24.1 cm

Richard III (1452-1485) traîne depuis des siècles une réputation peu flatteuse, forgée non par des historiens, non par des observateurs impartiaux, mais par des écrivains, Shakespeare  en tête, lesquels ont fait de Richard III un roi accumulant tous les défauts. Il fallait rétablir la vérité, ce que fait Georges Minois. Courageux, excellent administrateur, soucieux des droits du Parlement, pieux et vertueux, le roi Richard s’est révélé bon souverain. Reste qu’une légende noire s’est emparée du personnage. Il convenait qu’un historien reprenne le dossier et réhabilite ce roi maudit. Au-delà de la biographie du roi Richard, Georges Minois dresse un panorama passionnant de l’Angleterre au temps de la guerre des Deux Roses. Comme de coutume, Georges Minois a effectué là un travail impeccable, la magistrale synthèse d’un thème trop peu exploré en France.

Georges Minois, Richard III : Le Roi Maudit ?, Perrin, 2022, 504 pages, 25 €

L’extrait : « Mais la difficulté principale vient du fait que dès le départ le personnage de Richard III a été façonné non par des historiens mais par des gens de lettres, qui l’ont jugé sous l’angle de la morale  […] » (p. 463)

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Histoire Recensions

Histoire navale de la Seconde Guerre mondiale

Éditeur ‏ : ‎ Perrin; Illustrated édition (15 octobre 2020)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 1008 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262080054
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262080051
Poids de l’article ‏ : ‎ 1,2 Kilograms
Dimensions ‏ : ‎ 16.7 x 4 x 24.1 cm

Craig Symonds s’est penché sur la guerre navale, avec ses différents théâtres d’opérations : Atlantique, Méditerranée, Océan Pacifique pour l’essentiel. De bout en bout passionnant, facile à lire, découpé en des chapitres mettant en avant la géographie, cette Histoire navale tient toutes ses promesses. En prenant un peu de surplomb, on peut dire que la victoire finale des puissances anglo-saxonnes est d’une imparable logique. Le pari des puissances de l’Axe, puissances essentiellement terrestres, ne pouvait être tenu. Lorsqu’ils ne s’appuient pas sur une énorme puissance économique, le courage et l’héroïsme ne peuvent rien dans un conflit moderne. Quelques décennies après la révolution industrielle, il apparaissait que le succès revenait moins aux gros bataillons et aux soldats les plus braves, mais aux nations capables de produire le plus de bateaux, d’avions et de tanks. Sur ce chapitre, les Etats-Unis étaient imbattables.

Craig L. Symonds, Histoire navale de la Seconde Guerre mondiale, Perrin, 2020, 994 pages, 29 €

L’extrait : « Les U-Boote s’adaptèrent en poussant plus au sud. Dönitz avait mis au point un protocole de ravitaillement en carburant de ceux de plus petite jauge, les type VII, en mer, grâce à des sous-marins pétroliers de 1 600 tonnes. » (p. 346)

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Histoire Recensions

Les grandes erreurs de la Seconde Guerre mondiale

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (1 octobre 2020)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 320 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262081344
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262081348
Poids de l’article ‏ : ‎ 400 g
Dimensions ‏ : ‎ 14.5 x 2.5 x 21.2 cm

« Cet ouvrage a l’ambition de réfléchir sur quelques erreurs commise pendant un  terrible conflit qui s’est éternisé six années durant. » (p. 9) Par erreur, les auteurs entendent « des « actions regrettables », dont le résultat a déçu les attentes de leurs initiateurs. » (p. 10) Ils sont nombreux ces éléments dommageables qui font déraper une machine apparemment bien huilée. Tout était pensé, planifié et pourtant un grain de sable est parvenu à enrayer la belle mécanique. C’est ce qui s’est passé par exemple à Dieppe en 1942 lorsque les Canadiens sont venus buter sur des dépenses allemandes plus fortes que prévu. Ainsi, de 1939 – « L’apaisement, une erreur » – jusqu’à 1944 – « Market Garden : les dessous d’un ‘magnifique désastre’ » -, vingt opérations sont passés au crible qui démontrent qu’il peut y avoir très loin des intentions initiales des concepteurs à la réalisation finale. L’ambition était-elle trop élevée ? Les forces de l’ennemi sous-évaluées ? Ses propres capacités surévaluées ? Ces Grandes erreurs… permettent de réfléchir sur l’imprévisibilité de l’histoire.

Jean Lopez & Olivier Wierviorka (sous la dir.), Les grandes erreurs de la Seconde Guerre mondiale, Perrin, 2020, 313 pages, 20 €

L’extrait : « Finalement, le « miracle » de Dunkerque s’explique par la conjugaison de la vigoureuse célérité britannique avec une triple erreur d’appréciation allemande  […] » (p. 89)

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Histoire Recensions

L’Armée rouge : Innovatrice, libératrice, prédatrice

Éditeur ‏ : ‎ Perrin; Illustrated édition (2 novembre 2023)
Langue ‏ : ‎ Français
Relié ‏ : ‎ 408 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262103194
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262103194
Poids de l’article ‏ : ‎ 1,91 Kg
Dimensions ‏ : ‎ 22.7 x 3.2 x 28.4 cm

Au sein de l’ère francophone, il n’existe pas de meilleure plume que celle de Jean LOPEZ, ici aidé par certains de ses complices comme Benoist Bihan, pour traiter ce sujet : l’Armée Rouge, innovatrice, libératrice, prédatrice. Ce point d’histoire militaire commence dès après la prise du pouvoir en Russie par les bolcheviks pour s’achever en 1945, date après laquelle il faudra parler de l’Armée soviétique. Alimentés aux meilleures sources, les articles montrent toute la puissance d’un régime en armes, sa capacité à produire aussi bien des armements en qualité qu’une pensée stratégique de premier ordre. Reste qu’il est toujours fascinant de constater – et l’actuelle guerre en Ukraine est loin d’infirmer le propos – combien les régimes qui se suivent dans cet immense pays continuent à faire peu de cas de la vie des hommes. Richement illustré, le livre offre un voyage palpitant au sein d’un univers implacable.

Jean LOPEZ (sous la direction de), L’Armée Rouge. Innovatrice, libératrice, prédatrice, Perrin, 2023, 397 pages, 35 €

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Histoire Recensions

Dix faces cachées du communisme

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (24 août 2023)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 432 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262104298
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262104290
Poids de l’article ‏ : ‎ 430 g
Dimensions ‏ : ‎ 14.2 x 3 x 21.2 cm

Du système communiste, tout a-t-il été dit ? Nous pourrions le croire tant la production livresque, jadis abondante à ce propos, est à présent maigrelette. Signe des temps, le communisme appartient désormais au passé et n’intéresse plus que de rares nostalgiques. François Kersaudy évoque en dix chapitres des domaines et des figures qui, bien qu’ayant joué une grande importance au sein du monde communiste, ont été passées par pertes et profits : le général Vlassov était-il un traître ou un héros ? Quel personnage était réellement Che Guevara, héros christique dont l’aura n’est toujours pas passée de mode en Occident ? Que sait-on de la guerre, pas tellement feutrée, que se sont livrés Staline et Tito ? Cet ouvrage, toujours plaisant à lire, est l’occasion de vérifier, une fois de plus, ce qu’avait de mortifère le totalitarisme rouge.

François Kersaudy, Dix faces cachées du communisme, Perrin, 2023, 428 pages, 23 €

L’extrait : « … Guevara suit régulièrement des cours du soir auprès d’économistes tels que le Mexicain Juan Noyola, le Chilien Alban Lataste, l’Argentin Nestor Lavergne et l’Equatorien Raùl Maldonado. Hélas ! Ils sont tous marxistes, et le communisme et à l’économie ce que le criquet pèlerin est aux récoltes. » (p. 325)

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Portraits Recensions

Richard Sorge, un espion parfait

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (8 octobre 2020)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 480 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 226205097X
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262050979
Poids de l’article ‏ : ‎ 620 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.6 x 3.5 x 24.2 cm

C’est bien moins à ses capacités physiques qu’à sa disposition à se fondre dans plusieurs univers qui a valu à Sorge le qualificatif d’ « espion le plus exceptionnel de l’Histoire » (I. Fleming). La lecture de cette passionnante biographie dévoile le quotidien d’un espion et, partant, les innombrables difficultés auxquelles il est confronté. Créer un réseau en quelques semaines, à Shanghai puis à Tokyo, infiltrer une ambassade, jouer les séducteurs, rester en communication constante avec son employeur, jouer sans cesse double, sinon triple, jeu, tout cela en ayant une couverture on ne plus légale (celle de journaliste pour un grand quotidien allemand), il fallait s’appeler Sorge pour avoir autant de fers au feu et ne pas s’emmêler les pinceaux. En sept ans de présence à Tokyo, Sorge avait réussi l’exploit de connaître quelques-uns des secrets les mieux gardées des autorités nazies et japonaises. Sorge était à lui seul un tel danger que la découverte de son réseau en 1944 ne pouvait aboutir à rien d’autre qu’à son exécution.

Owen Matthews, Richard Sorge, un espion parfait, Perrin, 2020, 480 pages, 24 €

L’extrait : « Communiste idéaliste, l’homme était aussi menteur et cynique. Il se voyait comme un soldat de la révolution, membre d’une classe supérieure de cadres du Parti investis d’une mission clandestine et sacrée […] » (p. 9)

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Portraits Recensions

Barras

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (31 mars 2016)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 400 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 226204709X
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262047092
Poids de l’article ‏ : ‎ 300 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.5 x 3.1 x 24.1 cm

De la Révolution française on connaît les acteurs les plus célèbres, Robespierre, Danton et autres… Quantité de seconds couteaux demeurent dans l’ombre. Barras ne fut pas précisément l’un de ces derniers ; il n’empêche que son nom apparaît peu dans les livres d’histoire. Christine Le Bozec rend justice à ce personnage singulier. Suffisamment madré pour éviter les excès et les extrêmes, il traverse la Révolution avec succès. Régicide, il n’est cependant pas de ceux qui veulent faire table rase du passé. Son intelligence tactique fait de lui le roi du Directoire. Il voit dans le jeune général Bonaparte un allié de choix et l’aide à gravir les échelons. Trop confiant, Barras ne voit pas venir le 18-Brumaire, ce coup d’Etat qui met fin au Directoire en 1799. L’auteur offre des pages particulièrement intéressantes sur le Directoire, son rôle et sa composition. Barras ne fut certainement pas le personnage frivole, léger et dépensier que l’on en a fait. Sa personnalité complexe, faite de louvoiements, de contrastes et d’illusions consonne avec l’image brouillonne qu’a laissée le Directoire.

Christine Le Bozec, Barras, Perrin, 2016, 400 pages, 24 €

L’extrait : « En l’occurrence, Barras commençait à éprouver les mêmes inquiétudes que l’ensemble des thermidoriens qui, s’ils aspiraient à achever la Révolution, repoussaient toute idée de retour en arrière. » (p. 146)

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Biographies Recensions

Henri VIII

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (29 septembre 2022)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 416 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262097240
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262097240
Poids de l’article ‏ : ‎ 700 g

« La démesure du pouvoir », tel est le sous-titre de la biographie du roi hors-norme qu’était Henri VIII (1494-1547), deuxième roi de la dynastie Tudor, laquelle avait tiré les marrons du feu de la guerre civile qui avait ensanglanté l’Angleterre durant la Guerre des Deux Roses. Cédric Michon trace le portrait d’un roi autoritaire, passionné et excessif. De ce règne fait de violence et de coups de force (contre le Saint-Siège notamment) on retient la démesure. Mettant les oppositions au pas, Henri VIII s’est comporté en souverain absolu, désireux de régenter les corps aussi bien que les consciences. Ses mariages successifs manifestent l’activisme et l’insatisfaction sourcilleuse d’un roi jaloux de ses prérogatives. Grand roi, excessif en tout, Henri VIII a posé les bases de l’Angleterre contemporaine.

Cédric Michon, Henri VIII, Perrin, 2022, 410 pages, 25 €

L’extrait : « … contrairement au Roi-Soleil et à l’empereur donc, la spécificité d’Henri VIII est que son règne constitue un mélange de continuité et de rupture radicale avec les siècles précédents. Il est également la base sur laquelle l’identité anglaise se construit dans les siècles suivants.  L’un des éléments est la séparation de l’Angleterre du reste de la chrétienté. » (p. 363-364)

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Actualités Recensions

L’ours et le renard

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (25 mai 2023)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 300 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262105103
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262105105
Poids de l’article ‏ : ‎ 330 g
Dimensions ‏ : ‎ 13.7 x 2.5 x 20.2 cm

Il est difficile de se faire une idée de ce qu’il se passe actuellement en Ukraine. Les Ukrainiens vont-ils parvenir à réoccuper les oblasts de Donetsk et de Louhansk ? Quant à l’armée russe, va-t-elle réussir à parer la  contre-offensive ukrainienne, peut-être à repasser à l’offensive ? Quelles sont les pertes des uns et des autres ? etc. Bref, nous sommes dans le brouillard et les médias ne font rien pour  nous éclairer de façon satisfaisante. Par exemple, il y a un gouffre entre les analyses dispensées par un Xavier Moreau (pro-russe) de celles délivrés par Xavier Tytelman (pro-ukrainien). L’ours et le renard, écrit par deux spécialistes, tombe à point nommé pour que l’on se fasse l’idée la moins inexacte du conflit. Les auteurs, qui s’intéressent essentiellement à l’aspect purement militaire du conflit, concluent qu’à l’heure actuelle bien malin est celui capable de dire qui, à la longue, l’emportera et il n’est pas impossible que le front se fige pour un certain temps, les adversaires étant englués dans leurs difficultés respectives.

Michel Goya & Jean Lopez, L’ours et le renard, Perrin, 2023, 346 pages, 21 €

L’extrait : « Si la plupart des Occidentaux se préparent à une confrontation avec la Russie beaucoup plus sérieuse qu’auparavant, ils ne pensent certainement pas se retrouver face à une guerre de cette ampleur. » (p. 124)

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Biographies Recensions

Robespierre, la vertu et la terreur

Éditeur ‏ : ‎ Perrin; Illustrated édition (25 août 2022)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 256 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262087547
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262087548
Poids de l’article ‏ : ‎ 770 g
Dimensions ‏ : ‎ 18 x 2 x 26 cm

Cette biographie d’un éminent personnage de la Révolution de 1789 est conforme à ce que l’on peut attendre de la série « La bibliothèque des illustres ». Sans fioritures, Antoine Boulant raconte comment le petit avocat originaire d’Arras est parvenu à se faire un nom parmi l’aréopage des chefs révolutionnaires. En surface, Robespierre apparaît comme un être autoritaire, ennemi du compromis, un monomaniaque engagé à fond dans le combat contre l’Ancien Régime. N’est-il pas l’un des premiers à réclamer la terreur à cor et à cri ? En mettant l’accent sur certain de ses combats, comme la fête de l’Etre Suprême, l’auteur arrive à montrer qu’en dépit de son côté très idéologue, Robespierre n’est pas tout d’une pièce.

Antoine Boulant, Robespierre, la vertu et la terreur, Perrin, 2022, 251 pages, 25 €

L’extrait : « Ignorant la réalité des difficultés matérielles du peuple et enfermé dans la défense de ses principes, Robespierre avait des événements sociaux une lecture exclusivement politique et morale. » (p. 139)