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Histoire Recensions

Sauver l’Empire

Éditeur ‏ : ‎ Perrin; Illustrated édition (2 février 2023)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 416 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262094616
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262094614
Poids de l’article ‏ : ‎ 650 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.6 x 3.5 x 24.1 cm

Dans l’histoire du Premier Empire, l’année 1813 correspond à la calamiteuse campagne d’Allemagne qui vit l’écroulement de la Grande Armée, accablée sous le nombre, Russes, Autrichiens, Prussiens, Suédois et principautés germaniques s’étant donné la main pour participer à la curée. Charles-Eloi Vial met en avant l’ensemble des tractations diplomatiques qui aboutirent, en fin de compte, à la fin de l’Europe napoléonienne. En effet, entre la victoire française de Dresde à la fin août et la défaite de Leipzig, mi-octobre, plus d’un mois s’écoule en discussions vaines, tentatives d’accommodements et autres tergiversations. Avant d’être une défaite militaire, la campagne d’Allemagne de 1813 doit d’abord être considérée comme une déroute diplomatique, le génie militaire de Napoléon étant incapable de s’adapter à l’esprit de compromis qui eût pu le sortir du pétrin dans lequel, par son aveugle volonté de puissance, il s’était plongé.

Charles-Eloi Vial, Sauver l’Empire, Perrin, 2023, 407 pages, 25 €

L’extrait : « En 1813, Napoléon était donc autant prisonnier de la ruse des Alliés que de lui-même, de sa propre obstination et de son hubris. »

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Histoire Recensions

Stalingrad

Éditeur ‏ : ‎ Perrin; Illustrated – Revised édition (26 janvier 2023)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 176 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262102988
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262102982
Poids de l’article ‏ : ‎ 430 g
Dimensions ‏ : ‎ 16 x 1.8 x 21 cm

On ne compte plus les livres se rapportant à la bataille de Stalingrad (hiver 1942-1943), ce Verdun sur la Volga. Le livre de François Kersaudy n’apporte pas d’informations supplémentaires sur une bataille déjà maintes fois racontées dans le détail. Néanmoins, ce petit livre traite de façon simple et pédagogique la rencontre graduelle de deux armées décidées à en découdre jusqu’à l’anéantissement de l’une d’elles. Agrémenté de photos peu connues, ce Stalingrad remplit à la perfection le souhait de son auteur : donner de cette gigantesque bataille une synthèse accessible, simple et agréable à lire. A noter : l’ouvrage comporte quelques cartes et beaucoup de photos rarement publiées.

François Kersaudy, Stalingrad, Perrin, 2023, 176 pages, 22 €

L’extrait : « C’est une suite de hasards, de rapports de force et d’erreurs de calcul qui a provoqué la concentration progressives de deux immenses armées le long des rives de la Volga […] » (p. 9)

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Histoire Recensions

Histoire des Cent-Jours

Éditeur ‏ : ‎ Perrin; Illustrated édition (25 février 2021)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 672 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262075778
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262075774
Poids de l’article ‏ : ‎ 890 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.5 x 4.5 x 24.1 cm

Encore une histoire du retour de Napoléon sur son trône, après une première abdication et son retour de l’Ile d’Elbe ! Je pensais que Thierry Lentz ou Dominique de Villepin avaient écrit ce qu’il y avait à écrire sur le sujet. Sans doute, mais si, en ce qui concerne les faits, Charles-Eloi Vial n’apporte pas de révélations fracassantes, il nous gratifie d’une remarquable synthèse. S’il y avait une leçon à tirer, ce serait peut-être de constater – mais est-ce original ? – que la division politique des Français n’est pas nouvelle.

Charles-Eloi Vial, Histoire des Cent-Jours, Perrin, 2021, 27 €

L’extrait : « Les souvenirs de la gloire, l’amertume de la défaite et la peur d’un avenir incertain formaient un mélange d’autant plus instable que la magie de l’empereur ne reposait que sur un malentendu. » (p. 114)

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Recensions Témoignages

J’étais un kamikaze

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (19 août 2021)
Langue ‏ : ‎ Français
Poche ‏ : ‎ 320 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262096953
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262096953
Poids de l’article ‏ : ‎ 253 g
Dimensions ‏ : ‎ 11 x 2.4 x 17.8 cm

Par facilité de langage, on assimile volontiers les islamistes qui se font exploser au milieu des foules à ces aviateurs japonais qui précipitaient leur avion, en 1945, sur les navires de la flotte américaine. Cette comparaison est une injure faite aux pilotes qui agissaient en soldats prêts au sacrifice ultime pour défendre leur patrie et leur famille. Jeune étudiant francophile, Ryuji Nagatsuka était l’un de ceux-là. Parti avec ses camarades pour un dernier vol, c’est une météo capricieuse qui les empêcha de remplir leur mission et, ainsi, épargna leur vie… à leur grande honte. Un témoignage tout en sensibilité et sans haine.

Ryuji Nagatsuka, J’étais un kamikaze, Perrin, 2021, 340 pages, 9 €

L’extrait : « … quand j’ai entendu « s’écraser contre les porte-avions », je n’ai pu m’empêcher de tressaillir comme si j’avais été frappé en plein visage. Ces mots m’avaient porté au cœur ; mes jambes tremblaient ; j’étais prêt de suffoquer. » (page 271)

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Portraits Recensions

Joseph Bonaparte

Éditeur ‏ : ‎ Tempus Perrin (10 octobre 2019)
Langue ‏ : ‎ Français
Poche ‏ : ‎ 896 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 226208310X
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262083106
Poids de l’article ‏ : ‎ 330 g
Dimensions ‏ : ‎ 11 x 4.2 x 17.9 cm

Joseph Bonaparte (1768-1844), roi de Naples puis roi d’Espagne, a longtemps été représenté comme faible, pusillanime, pantin des factions gravitant autour de son trône, à la remorque des volontés de son empereur de frère. Avec maestria, Thierry Lentz révise cette image, fausse et mièvre, réhabilitant un personnage plus complexe que ce qu’en a dit l’historiographie traditionnelle. Joseph « semble subir l’histoire tandis que Napoléon paraît la dominer » (p. 12) mais cela ne signifie pas qu’il fût un médiocre. Fidèle à sa famille, soucieux des intérêts français comme du sort de ses sujets, il a tenté de mener sa barque avec habileté. A la chute de l’Empire, en homme d’affaires avisé, il s’installa aux États-Unis où il ne laissa que de bons souvenirs à ceux qui eurent la chance de l’approcher. Une fois de plus, Thierry Lentz atteste par ce livre que, s’agissant du Consulat et de l’Empire, il demeure l’une de nos toutes meilleures plumes.

Thierry Lentz, Joseph Bonaparte, Perrin, 2016, 719 pages, 27 €

L’extrait : « Mon intuition a toujours été qu’outre le fait que Joseph devait bien avoir des qualités – voire celles d’un homme d’Etat -, la fraternité et l’aînesse jouèrent un rôle central dans sa relation avec Napoléon, dont il fut le plus proche et peut-être l’unique ami. » (page 9)

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Portraits Recensions

Rudolf Hess

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (19 septembre 2019)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 500 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262072612
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262072612
Poids de l’article ‏ : ‎ 660 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.5 x 3.4 x 24.1 cm

Bien qu’il fût l’un des premiers compagnons d’Adolf Hitler, Rudolf Hess demeura largement un homme de l’ombre. S’il n’est pas tombé dans l’oubli, il le doit au voyage sans retour qu’il entreprit en mai 1941 pour opérer une tentative de médiation entre son pays et l’Angleterre en guerre. Ce voyage, Hess le conçut de sa propre initiative. Lorsqu’au soir du 10 mai 1941 Hess s’envole à bord de son Messerschmitt pour l’Ecosse, il croit en ses chances. Avec le recul, on peut considérer avec commisération sa tentative et trouver bien grande sa naïveté. Cependant, comme l’écrit Pierre Servent, « le geste du lieutenant du Führer n’était pas aussi fou que ce que l’on a pu dire par la suite. Avec un autre premier ministre que Winston Churchill, la face de la Seconde Guerre mondiale aurait pu être changée. » (p. 309) En 1946, Hess comparut sur le banc des accusés au procès de Nuremberg, au même titre qu’un Goering ou un Ribbentrop. En écrivant cette biographie, Pierre Servent porte un éclairage nouveau sur une page très singulière de la Seconde Guerre mondiale.

Pierre Servent, Rudolf Hess, Perrin, 2019, 495 pages, 25 €

L’extrait : « On peut donc clairement affirmer que « l’adjoint du Führer »  est coresponsable au premier chef de la pluie d’ukazes  qui va tomber sur l’Allemagne pour y établir un régime totalitaire, raciste et criminel […] » (p. 136)

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Actualités Recensions

Le géant empêtré

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (15 septembre 2022)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 496 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262041733
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262041731
Poids de l’article ‏ : ‎ 800 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.6 x 4.2 x 24.1 cm

Lorsque Poutine succède à Eltsine, en 1999, le pays est mal en point. Patriote ardent et volontaire, le nouveau président russe va tenter de le remettre sur les rails. En une dizaine d’années, la Russie devient un acteur économique de premier plan, gros fournisseur d’énergies et de céréales. Ces incontestables progrès peinaient à masquer de considérables faiblesses. La Russie est une puissance pauvre, sorte de colosse aux pieds d’argile, possédant le premier armement nucléaire de la planète mais ayant un PNB équivalent à celui de l’Espagne. Pour un nationaliste aussi sourcilleux que V. Poutine, seule une politique de puissance peut permettre à la Russie d’accéder au titre de grande puissance. Dans ce contexte, la grandeur apparaît comme un moyen de masquer les déboires de ce qui n’est qu’un Etat rentier, acteur économique de taille moyenne. Avec l’invasion de l’Ukraine, la Russie entend retrouver son rang de très grande puissance. On peut douter qu’elle y parvienne avec cette « guerre honteuse ».

Anne de Tinguy, Le géant empêtré, Perrin, 2022, 492 pages, 26 €

L’extrait : « … le géant russe semble aujourd’hui incapable du sursaut qui lui permettrait de tirer le meilleur parti des nombreuses ressources dont il dispose. » (page 410)

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Portraits Recensions

Gambetta

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (10 février 2022)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 414 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262079919
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262079918
Poids de l’article ‏ : ‎ 640 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.3 x 3.2 x 24 cm

Dans les livres d’histoire d’autrefois, Gambetta était ce patriote qui avait quitté Paris assiégé pour poursuivre la lutte en province. Dans sa biographie de ce grand fauve politique, Gérard Unger dresse le portrait, à côté de celui du patriote attaché à l’unité du territoire, d’un républicain passionné. Les vies privée et publique de Gambetta furent tumultueuses, à l’image de ce fort en gueule capable de dévoré la vie à pleine dents. Durant douze ans, de 1870 à 1882, il occupa de multiples responsabilités et mena maints combats, rudoyant ses amis comme ses ennemis. Hanté par la justice sociale et de démocratie, nul régime autre que le républicain ne lui semblait possible. Fort en gueule, parfois injuste, toujours sincère, Gambetta incarne mieux que tout autre ces politiciens qui ont rendu pérenne le régime républicain. Au-delà du legs symbolique qu’il laisse, le nom de Gambetta demeure inséparable de son œuvre : la création de la III° République

Gérard Unger, Gambetta, Perrin, 2022, 414 pages, 25 €

L’extrait : « Il n’a été président du Conseil que moins de trois mois, car le personnel politique républicain se méfiait de sa faconde, de son tempérament bouillant et de son ambition. » (p. 11)

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Biographies Recensions

Goering

Éditeur ‏ : ‎ Perrin; Illustrated édition (9 juin 2022)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 421 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262101027
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262101022
Poids de l’article ‏ : ‎ 880 g
Dimensions ‏ : ‎ 16.4 x 3.2 x 21 cm

Goering, aviateur courageux durant le premier conflit mondial, ne ressemble pas à l’image du nazi que l’on a en tête. Cela, « c’est la face humaine de l’homme, […] qui a connu les horreurs de la guerre, qui veut voir grandir sa fille, qui aimerait jouir en paix de ses richesses, qui a tiré toutes les conclusions du fait que sa Luftwaffe n’est pas encore prête pour un conflit d’envergure. » (p. 164) Mais Goering est un être faible, veule, tremblant de peur à l’idée de déplaire à son patron. C’est un suiviste, un suiviste dangereux, qui ne fait rien pour retenir les velléités guerrières d’Adolf Hitler. C’est aussi et surtout un dilettante qui fuit le réel. L’auteur consacre des pages entières à montrer l’incompétence de Goering, une incapacité qui a coûté cher à l’Armée allemande. L’incompétence est de peu de poids par rapport à la responsabilité morale de ce morphinomane invétéré, pilleur d’œuvres d’art enrichi grâce au sang des peuples conquis. Satrape servile et vaniteux, Goering ressemblait à la plupart des chefs nazis : un médiocre sans scrupules ni conscience.

François Kersaudy, Goering, « l’homme de fer », Perrin, 2022, 421 pages, 25 €

L’extrait : « A-t-il encore l’espoir de vaincre ? C’est difficile à dire, tant se mêlent chez ce satrape habillé en maréchal la lucidité occasionnelle, la servilité récurrente et la vanité omniprésente. » (p. 223)

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Portraits Recensions

Joséphine : Le paradoxe du cygne

Éditeur ‏ : ‎ Tempus Perrin (23 janvier 2020)
Langue ‏ : ‎ Français
Poche ‏ : ‎ 576 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262085560
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262085568
Poids de l’article ‏ : ‎ 420 g
Dimensions ‏ : ‎ 10.9 x 2.6 x 17.8 cm

Par son maintien et son rayonnement, Joséphine a attiré le regard d’un certain jeune général, lequel en est tombé amoureux fou. Il faut lire les lettres enflammées que Bonaparte envoyait à Joséphine lorsqu’il partait en campagne. Loin d’elle, il se comportait comme un amoureux transi. Lui qui était tout action en était venu à accélérer le tempo de ses campagnes pour ne pas vivre longtemps loin de la présence de sa dulcinée. Il a souvent été dit que Joséphine avait été l’épouse dans les temps heureux et qu’une fois son mariage avec l’Empereur défait tout devait aller de travers pour ce dernier. Avec une plume sûre, Pierre Branda montre que cette assertion a du vrai, quoiqu’étant un tantinet exagéré, les chemins pour gagner les sommets n’étant jamais les plus aisés. Une excellente biographie.

Pierre Branda, Joséphine, Tempus, 2020, 576 pages, 10 €

L’extrait : « Détachée mais possessive, infidèle mais jalouse, ambitieuse mais discrète, indépendante mais attachée, partisane mais changeante, elle cultiva le paradoxe comme personne… » (p. 199)